La femme du peuple virtuel

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La femme du peuple virtuel

J’ai toujours aimé internet et son réseautage social.

C’est le 5 octobre 2000 que LovaLinda a vu le jour. J’étais alors étudiante en première année de DEUG d’économie et gestion (rappelez-moi un jour de vous expliquer pourquoi je me suis retrouvée dans cette filière). Dans les galeries glauques de l’Université Pierre-Mendès France quelques vieux PC connectés au Web trônaient de-ci de-là. C’était nouveau pour moi. Pas l’ordinateur, ma mère nous avait offert un Mac alors que j’étais au collège. Mais internet,  la toile, le web, jamais je n’y avais eu accès en libre-service sans même avoir à payer. Moi qui ne connaissais que mon CD-ROM de l’encyclopédie Hachette, mon jeu des Guignols de l’Info et quelques logiciels insipides jamais je n’avais eu de boite email ou autre réseau de réseaux. Pour mes recherches au collège et au lycée ? La bibliothèque municipale d’Annemasse et la collection complète de l’Encyclopædia Universalis de ma voisine faisaient l’affaire (permettez-moi si elle me lit de m’excuser auprès d’elle pour avoir découpé, torturé, maltraité ses 28 volumes « juste » pour enjoliver mes cours).

Bac en poche. Nouvelle ville. Loin du cocon familial. Éloignée des repères. Logeant dans une chambre universitaire de 9 mètres carrés.  Le World Wide Web m’obsédait.

Problème : cinq PC pour cinq milles étudiants. Mais je pouvais le faire. Je voulais le faire. Je devais le faire : il fallait que j’existe dans ces boites reliées à l’univers. Forcément jamais un PC n’était libre à la pause. Les queues toujours interminables. Cours magistraux dans ces amphis immondes ou sésame vers un monde dont on se méfie ?

Portail : Caramail

Nom : Lova

Prénom : Linda

À cet instant précis mon année scolaire était d’ores et déjà vouée à l’échec. Une autre moi surfait sur les salons Caramail et chattait avec des inconnus.  Je ne m’arrêtais pas. On ne m’arrêtait plus. Et dire que je passais des heures à rechercher mon prince charmant, clamer mon amour pour le football et défendre les bas autofixants contre les fervents de collants (aujourd’hui c’est tout l’inverse).

J’aime internet et son réseautage social.

Msn, Skyrock, Hi5, MySpace, Copainsdavant…

J’étais dans l’engrenage. Il m’a fallu très vite acquérir un PC. Un Sony Vaio payé en 36 mois. Mon premier crédit.  Puis fin des études, déménagements, boulot, voyages, l’essor de Facebook.

Facebook ce site qui me permettait de rester en contact avec ceux que j’avais aimés, j’aimais ou avais envie d’aimer. Ces groupes qui me tordaient de rire. Ce contrôle que j’avais de mes informations et de celles des autres. J’ai eu avec Facebook un véritable coup de foudre. Relation intense et exclusive. Je n’avais plus que lui sur ma toile. De MySpace à Copainsdavant en passant par Msn j’ai tout stoppé pour Facebook. Et puis l’envie de me distraire avec les écrits de gens comme moi m’a poussée vers quelques blogs. Ces bloggueurs précurseurs m’ont rapprochée de Twitter. Alors le 20 juillet 2010 j’ai balancé mon premier gazouillis à moins de 140 caractères, puis deux, puis cent, puis huit mille, tout en continuant à entretenir ma relation avec Facebook. Mais je n’aimais plus que lire pour rire mais écrire pour faire rire, aimer et révolter.

Aujourd’hui je suis là. Sur ce site. Mon blog. J’écris. Sans réfléchir. Je laisse  mes doigts glisser sur ce clavier qui me lie à vous. Mon public. Mon peuple. Virtuel. Celui sans qui je ne peux plus vivre.

J’aimerai toujours internet et son réseautage social. Je suis une femme du peuple virtuel.

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  • Ilhem
    REPLY

    Hahahahaha !! Caramail !!! Je me souviens j’avais 16 ans quand je me suis inscrite ! Et il yavais que des bledosses.. ! Mais sa me plaisait quand même bizarrement !! (j’ai honte)

    04/08/2011
  • I suppose that sounds and smlles just about right.

    30/10/2011

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